Chronique d’un Parent (Presque) Parfait : le sommeil

Le sommeil, vaste débat quand il est question de celui de nos enfants.

On se pose souvent les mêmes questions :

  • Comment faire pour que mon enfant s’endorme rapidement?
  • Mon enfant dort mal, que faire?
  • A quel âge un bébé ne se réveille plus la nuit?
  • et bien d’autres encore…

Je suis un Parent (Presque) Parfait.

Maman de deux fillettes, je fais de mon mieux chaque jour pour survivre auprès d’elles sereinement.

Ci-dessous, un petit florilège de situations autour de l’endormissement, de la nuit et du lever qui se vivent

à la maison et aussi sûrement vécues par plusieurs parents d’entre vous.

***

Dans les livres, les spécialistes nous conseillent d’instaurer un “rituel du coucher“. OK. Facile.

C’est décidé, j’applique et en deux temps trois mouvements, mon enfant sera couché, calme et prêt à dormir.

LE RITUEL DU COUCHER EN 3 ETAPES

  • avant le coucher

1- Direction la salle de bains pour brosser les dents, 2-aller aux toilettes et 3-zou, dans la chambre. C’est génial sur le papier!
En réalité, comptez en tout 15 minutes, 10 rappels à l’ordre, 5 “j’arrive” avant que votre enfant n’entre dans la salle de bains.

Puis, il faut changer le haut du pyjama parce que le dentifrice a coulé dessus. Puis le bas du pyjama parce que l’enfant s’est mal assis sur les toilettes. Sur le chemin de la chambre, on pense au(x) doudou(s) qu’il faut retrouver. D’ailleurs, je trouve que ces peluches ont la manie d’aller se cacher à chaque fois où l’enfant en a besoin. Bizarre…

  • le coucher

Une histoire, un câlin et “bonne nuit”. Si simple? Pas chez moi…

Il y a d’abord le choix de l’histoire. Petite chérie hésite entre “la suite de celle d’hier mais je ne sais plus à quelle page on avait terminé. On recommence depuis le début?” et “j’aime bien celle-là mais elle me fait peur.” A nous, parents, de trancher.

Personnellement, j’opte souvent pour l’histoire la plus courte, ni vu, ni connu!

Puis, on se fait un gros câlin, ou plusieurs gros câlins : assis, couché, debout. Puis, un bisou, puis plusieurs bisous.

Ça y est, je quitte la chambre.

  • après le coucher

MON rituel est terminé, les enfants sont couchés, mais voilà que commence LEUR rituel.

Premier rappel pour un dernier verre d’eau.

Deuxième rappel pour un dernier pipi.

Troisième rappel pour un dernier câlin.

Quatrième rappel pour les questions en tous genre “je ne suis pas fatigué, pourquoi il faut se coucher? je ne veux pas être dans le noir, pourquoi c’est la nuit?”

Parfois, le premier rappel recommence, etc…

Là, je tente un petite chanson en insistant bien sur le texte :

Dodo, l’enfant do, l’enfant dormira bien VITE

Dodo, l’enfant do, l’enfant dormira BIENTÔT.

Si chaque étape était de 5 minutes, la durée pour le coucher serait d’environ un quart d’heure. C’était mon objectif. Raté! J’observe que ces étapes sont souvent plus longues. De plus en plus longues selon les soirs, les enfants, la fatigue, la lune, l’orage, le prix du baril d’essence…

Certains soirs, ce rituel peut ainsi s’allonger pendant plus d’une heure avant que mes enfants ne s’endorment enfin. Alors, MON rituel ou LEUR rituel?

Astuce : Fixez une heure de coucher pour la semaine et une pour le week-end. Réglez une minuterie sur 30 minutes avant l’heure du coucher et prévenez votre enfant. C’est le signal qu’il est temps de se brosser les dents, d’aller aux toilettes …. Si tout est fait en temps voulu, l’enfant est récompensé puisque vous restez auprès de lui jusqu’à la sonnerie pour lire l’histoire, parler, faire un câlin ou une petite relaxation.

Et vous, vous avez quoi comme rituel de coucher ?

***

La question du sommeil est primordiale car, on le sait et on le vit, du sommeil de notre enfant dépend le notre. Et, on le sait et on le vit, de la qualité de notre sommeil dépend notre humeur, notre patience pour la journée à venir.

Un parent qui ne dort pas est un parent en souffrance.

LA NUIT

Ceux qui utilisent l’expression « dormir comme un bébé », en général n’en ont pas.

Personnellement, je ne veux pas dormir comme un bébé, mais comme une maman, c’est-à-dire dans mon lit, auprès de mon homme, et plusieurs heures d’affilée.

Les bébés des livres s’endorment seuls dans leur berceau, sans tétine ni musique ni veilleuse, ils “font leurs nuits” vers tel âge… Depuis que je suis maman, je me pose cette question : “Mais où ont-ils trouvé les enfants pour établir ces normes???

Pour ma part, mon aînée a “fait” sa première nuit sans se réveiller aux alentours de 18 mois, et je sais que chez certaines, c’est plus tard que ça. Eh oui! Depuis plus de 6 ans, je remercie chaque nuit passée sans réveil comme un événement digne du premier pas sur la Lune!

Les nuits entrecoupées m’ont appris à relativiser. Finalement, mon enfant n’a pas de problèmes de sommeil, c’est juste qu’

il fait ses nuits mais pas les notres!

Astuce : Si Bébé pleure la nuit, ne vous précipitez pas aussitôt dans sa chambre. Vous risqueriez de le réveiller pendant un rêve… Si les pleurs persistent, vérifiez que tout va bien. Il faut dire qu’il se passe de drôles de choses dans la chambre des enfants la nuit : des monstres qui se cachent sous le lit, le doudou qui tombe par terre, la couverture s’emmêle, la couche qui fuit… Autant de situations désagréables qui demandent le secours immédiat des parents. Un mot doux, un calin et on retourne se coucher. Pour combien de temps? Surprise.

Et vos enfants, ils font leurs nuits ou les votres ?

***

LE LEVER

Dans les films, le réveil sonne, le coq chante, j’ai bien dormi, je suis en forme pour démarrer une nouvelle journée. Sans blague!

En réalité, je suis tellement crevée que je n’entends pas mon réveil sonner, les enfants m’ont réveillée cette nuit et j’ai fait des insomnies entre les réveils, si je compte 3 à 4 heures de sommeil c’est un maximum… la journée commence mal!

Il faut que ça change : demain, je me lève de « bonheur » …

Positivons, il paraît que c’est mieux pour garder le moral et commencer la journée de bonne humeur. Donc, reprenons, pour demain :

  • le réveil sonne, je prends quelques minutes pour m’étirer, bailler
  • youpi, je me lève pour accomplir de merveilleuses choses aujourd’hui
  • je me dis que je vais passer un bonne journée (le cerveau est très sensible à l’auto-suggestion)
  • je dis merci pour la nuit passée (eh oui, la gratitude fait du bien aussi).

Malgré ma tête épouvantable, mes yeux cernés, mon teint terne, j’enfile mon plus beau sourire pour aller réveiller mes enfants. Lumière tamisée, je m’approche doucement, une petite caresse et “bonjour ma chérie”. Grognement de la chérie : “Laisse-moi dormir, je ne veux pas me lever.”

Euhhh, n’est-ce pas la même personne qui, hier soir, râlait parce qu’elle n’était pas fatiguée, qu’elle ne voulait pas se coucher??? Paradoxe des enfants.

Astuce : Comptez le nombre d’heures qui vous sépare du moment où vous irez vous coucher.

Dès le lever, « je reviens voir mon lit dans 16 heures. »

Le midi, « yes, dans 10 heures j’y retourne. »

En soirée, « plus que 4 heures. »

C’est réconfortant!

Et chez vous, le matin, c’est « mignon » ou « grognon »?

***

Toute ressemblance avec des personnes ou des faits existants n’est pas fortuite. Les situations de ce récit ne sont pas fictives. Rassurez-vous, cela ne se passe pas que chez vous…

Cette publication a un commentaire

  1. Solenn

    Et dire que dans la nuit de samedi à dimanche on va dormir une heure de moins à cause du changement d’heure… C’est pô juste!

Laisser un commentaire